Déception et responsabilité

Quelle déception de voir nos représentants politiques, de tous bords, abdiquer chaque jour un peu plus les principes les plus fertiles et les plus dynamiques de notre société ! Ces mêmes valeurs qui nous ont fait hier nous dresser avec force (et très officiellement !) contre l’agression américaine en Irak, devraient aujourd’hui nous commander de ne rien céder au chantage de la terreur – et surtout pas nos quelques lumières décidément chancelantes ! Ne serions-nous capables que de domination ou de fuite, que d’arrogance ou de docilité ?

On nous dit ou l’on nous laisse entendre qu’il serait tout à fait irresponsable d’être simplement ce que nous sommes. N’est-ce pas invraisemblable, aujourd’hui encore, d’entendre George W. Bush (oui, oui, celui de la guerre en Irak !) et Vladimir Poutine (oui, oui, celui de la guerre en Tchétchénie ! ) donner des leçons de modération (!!!) au Danemark ? Et tout cela sous le regard contrit d’une Europe absentée…

Probablement disposent-ils d’informations spécifiques sur le caractère éminemment explosif de la situation. Mais il n’y a qu’une seule réponse acceptable : “Et alors ?” ! Quelles que puissent être les menaces, manifestes ou latentes, il est illusoire de penser que notre recul les feront disparaître.

À l’heure où se multiplient les appels à la “responsabilité” — qu’on se garde bien de nous définir en termes explicites, d’ailleurs… — rappelons-nous aussi cette suggestion de Winston Churchill :

“Perharps it is better to be irresponsible and right than to be responsible and wrong.”
[“Peut-être est-il préférable d’être irresponsable et d’avoir raison, que d’être responsable et d’avoir tort.”]

ET