Jim Cronin on the fly (Part 1)

Voici – en exclusivité sur ET d’Orion ! 😉 – mon premier « intervidcast » (interview vidéo podcast), dont vous voudrez bien excuser la mise en œuvre assez approximative, et surtout l’anglais déplorable de l’auteur. L’interviewé, en revanche, est indubitablement brillant, à bien des égards ! Pour beaucoup d’entre nous, il est un véritable phare multi-longueur d’ondes…

Physicien hors pair, professeur émérite à l’Université de Chicago, il est mondialement connu pour ses travaux sur la décroissance des kaons et la découverte de la violation de CP en 1964. Bon, d’accord, ça ne vous dit pas grand chose, mais il s’agit d’un travail expérimental et phénoménologique remarquable, d’une grande portée pour la Physique, qui a valu à Jim Cronin de recevoir en 1980 la distinction la plus prestigieuse de la discipline : le fameux prix Nobel !

Depuis, guidé par le chant de sirènes extragalactiques, il se consacre à l’étude des rayons cosmiques les plus énergétiques (j’en dirai peut-être un mot un jour prochain), quête qui l’a conduit à promouvoir avec force et inspiration un projet monumental : l’Observatoire Pierre Auger, dédié à l’étude de ces particules ultra-énergétiques sillonnant l’univers après avoir été accélérées dans des sources encore mystérieuses. Une très belle entreprise, à laquelle j’ai le bonheur de participer, et qui regroupe une vaste communauté de chercheurs et d’institutions scientifiques à travers la planète (pas moins de 16 pays sont impliqués !), autour de ce qui est sans conteste le plus grand instrument scientifique au monde, couvrant 3 000 kilomètres-carrés de surface sur le sol argentin, au pied des Andes, dans la lumineuse pampa amarilla.

En nous rendant justement sur ce site majestueux, il y a une dizaine de jours, nous avons fait escale à l’aéroport de Santiago de Chile, et c’est là, dans les salons de l’Admiral’s Club, que j’ai vidcasté Jim Cronin. Une fois n’est pas coutume, nous n’avons pas parlé de rayons cosmiques, mais… d’amour ! Pourquoi d’amour ? Parce que c’est beau, l’amour, non ? Et puis surtout parce que Jim Cronin – 75 ans depuis quelques semaines – m’avait convié deux jours plus tôt à Chicago… à son mariage ! Eh oui, je vous l’avais bien dit : c’est beau l’amour !

Bon, cela dit, la conversation a rapidement dérivé vers des considérations indéterminées, et finalement vers la physique et la conscience, question évidemment trop vaste et bien trop difficile pour nous ! Mais qui sait, peut-être un jour parviendrons-nous à nous hisser jusqu’à elle, la Physique dût-elle en changer quelque peu (mais ce ne serait pas la première fois !) de perspective…

Hélas ! je n’ai pas pu enregistrer la fin de notre conversation, faute de mémoire sur mon Nokia N90, mais voici, en deux parties (pour cause de changement de zone mémoire !), cet « intervidcast » insolite, quelque part entre deux avions… 😉

[Vous noterez sans doute que la caméra-téléphone tremble parfois dangereusement, et que ma voix, du fait de la proximité du micro, est bien trop sonore par rapport à celle de Jim : désolé (ces propos sont plus intéressants que mes questions) ! J’essaierai de faire mieux la prochaine fois… En ce qui concerne l’anglais et l’accent, en revanche, je crains que cela ne s’améliore pas avant deux ou trois vies !]

Jim Cronin, partie 1 :
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À tout de suite, pour la partie 2…

ET

3 thoughts on “Jim Cronin on the fly (Part 1)”

  1. “mais qui sait, peut-être un jour parviendrons-nous à nous hisser jusqu’à elle, la Physique dût-elle en changer quelque peu (mais ce ne serait pas la première fois !) de perspective…”

    illusion enfantine, toutes les théories brûlent au feu du Néant de la conscience. Ce dernier étant d’abord intérieur, on ne risque pas de le trouver en cherchant ailleurs…ce n’est que mirage ou justification que de prétendre le contraire. enfin, les distractions occupent…

  2. Hello ET ! Merci pour cet entretien tout à fait intéressant et rafraichissant ! Et merci pour la délicatesse et l’humanité de ton blog. 😉

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